Ici, tout comme à Chevalier, le vignoble, avec ses huit hectares d’un seul tenant dont un de blanc, est traité comme un jardin… Désherbants et engrais chimiques sont proscrits. Les sols, labourés, sont exclusivement enrichis de compost végétal et la protection du vignoble est assurée par des méthodes biologiques comme la « confusion sexuelle » pour lutter contre le ver de la grappe. Nous procédons à une gestion parcellaire très affinée, qui permet de prendre en compte les plus intimes variations du terroir ainsi que les données climatiques propres au millésime. Nous apportons ainsi à la récolte la plus-value d’une grande précision, notamment dans les millésimes difficiles, approche qui, je crois pouvoir l'affirmer, n'est nulle part aussi poussée que sur nos domaines.
La nouvelle structure du chai, nous l’avons conçue pour prodiguer au vin de Lespault-Martillac le traitement réservé aux plus grands crus de Bordeaux. Le potentiel du terroir le méritait! Notamment, afin de prendre en compte avec précision la gestion parcellaire du vignoble, nous avons mis en place une batterie de petites cuves de 60 et 80 hectolitres, dont le remplissage s’effectue par gravité.
Le processus d’extraction s’inspire largement des grands principes qui sont les nôtres : précision de l’approche et des gestes, respect de la pureté du fruit, extraction mesurée à l’aune du millésime…
A Lespault-Martillac, désormais, tout comme à Chevalier, les phases de vinification du vinblanc se déroulent exclusivement en barriques et l’élevage, sur lies, est assorti de bâtonnages réguliers. Concernant le vin rouge, notre priorité est de préserver la parfaite intégrité du fruit et notamment de la peau, facteur de qualité de la trame tannique. Remontages et pigeages sont faits manuellement. Je précise que le vin rouge, lui aussi, est élevé sur lies pendant les premiers mois...”
On se fait donc plaisir avec ce Pessac-Léognanblanc 2013, 80% Sauvignonblanc, 20 % Sémillon, aux accents de lis et d’agrumes, un vin de bouche puissante et persistante, de belle robe, ferme et suave en bouche, d’une jolie finale, tout en séduction.
Château LESPAULT-MARTILLAC
Propriétaire : Famille Jean-Claude Bolleau Administrateur Gérant : Olivier Berna
5, impasse de Domy
33650 Martillac
Téléphone : 05 56 64 16 16
Une histoire de famille qui remonte maintenant à 4 générations. En 1993, Jean-Charles Borgnat crée le Domaine de la commanderie puis le Domaine Jean-Charles Borgnat, afin de se spécialiser dans la culture de la vigne et du vin.
Il compte aujourd'hui 8,5 ha de vignes en AOP Quincy et 2 ha en AOP Reuilly. Tous les vins sont en mono cépage, le vin blanc est élaboré à partir du Sauvignon, le rouge du Pinot noir et le rosé à partir du Pinot gris. A la suite de ses études en viticulture et œnologie suivi de son expérience en France comme à l’étranger, Étienne, le fils de Jean-Charles, est arrivé début 2017 sur le Domaine pour lui succéder (nous avons fait sa connaissance sur place).
Pour la conduite du vignoble, le travail se fait en groupement avec d'autres vignerons, par un personnel motivé, formé, avec des matériels performants gérés en CUMA.
“En ce début d’année 2020, nous précise Jean-Charles Borgnat, nous proposons à la vente les cuvéesQuincy Tradition 2020 dans les trois couleurs, la cuvée Siam prestige 2020 en Juin, et une autre grande cuvée prestige élevée en fut d’acacia Mister Hood Robin, et encore les Reuilly 2020 blanc, gris, rouge.
A noter, un nouveau packaging pour la cuvée Siam.
Ce 2019 fut une année solaire, nos terrains permettent aux racines des vignes de s’enfoncer profondément dans les sols leur évitant d’échapper au gel. Les vins ont des degrés élevés mais la fraicheur est maintenue ainsi que la vivacité, ils sont qualitativement parfaits mais en moins grande quantité.”
Toujours une belle dégustation avec ce Quincy Tradition du Domaine de la Commanderie 2020, qui est issu de plusieurs parcelles situées sur les deux communes de Brinay et Quincy, c’est un Sauvignon, avec des vignes de 35 ans en moyenne, et l’élevage dure 6 mois en cuves Inox, sur la fraîcheur, tout en fruits et finesse, ample, aux nuances subtiles de pomme et de fruitssecs, c’est un vin de jolie robe dorée, de bouche persistante, très harmonieux. Toujours magnifique Quincyblanc cuvée de Siam 2020, Sauvignon, vignes de 35 ans en moyenne, élevé 6 mois en cuves Inox, charmeur avec des notes de fruitssecs et d’agrumes, il est intense au nez comme en bouche.
Et enfin le Reuillyblanc 2020, Sauvignon, vignes de 6 ans en moyenne, élevage durant 6 mois en cuves Inox, à dominante de fleurs blanches et d’amande, de bouche délicate et harmonieuse, il est tout en finesse, bien marqué par son terroir.
Jean-Charles et Etienne Borgnat Boisgisson - 6, rue des Champs Moreaux 18120 Cerbois Téléphone :02 48 51 30 16 et 06 63 75 95 92 Email : jcborgnat@gmail.com Site personnel : www.commanderie-borgnat.com
Château BOSSUET
Le vignoble, créé et planté par Yvon et Pâquerette Dubost en 1975, est situé sur des terres exceptionnelles, uniquement composées de cailloux et de graves, limitrophe de Lalande de Pomerol et Montagne-Saint-Emilion. La propriété de 9 ha, située à 70m d'altitude, exposée au sud-ouest, a des vignes vieilles de 30 ans en moyenne. Le vignoble n'est pas désherbé chimiquement mais travaillé régulièrement. Enfin, dans le souci de préserver la qualité de nos vins, les vendanges sont intégralement faites à la main, avec égrappage total. L'encépagement à prédominance de Merlot noir (65%) est complété par du Cabernetfranc (17,5%) et du Cabernet-Sauvignon (17,5%).
Evidemment, on est bien au sommet de son appellation avec ce superbe Bordeaux Supérieur 2016, vendanges manuelles, triage pendant le ramassage, vinification traditionnelle..., il a une belle robepourpre, un vin au nez concentré (mûre et cassis), aux tanins fondus, de bouche charnue et poivrée. Le 2015, qui développe un nez intense où s’entremêlent la griotte et l’humus, est un vin corsé, mêlant distinction et structure, finement tannique, tout en bouche, parfait sur une pintade aux lardons et au céleri ou un rôti de magrets de canards, notamment. Le 2014 est corsé, aux tanins amples, soyeux et très bien équilibré́s, un vin au nez intense (mûre, groseille, épices...), de bouche souple, de bonne garde. Séduisant BordeauxblancChâteau Pâquerette, 65% de Sauvignon, 25% de Sémillon et 10% de Muscadelle, au nez de fleurs fraîches et de petits fruitssecs, suave, tout en persistance aromatique, tout en souplesse, un vin charmeur. Même propriétaire que le PomerolChâteau Lafleur du Roy.
Une propriété, une vraie histoire de famille. Le domaine de Jalousy a été acquis par la famille Duporge en 1910. En 1930, le vignoble, produisant principalement du vin blanc, atteint 35 hectares . En 1934, Henri Duporge rejoint son père Fernand sur l'exploitation.
A partir de cette date , le domaine n'a alors cessé de s'agrandir et de se moderniser. En 1962, Pierre Duporge, fils d'Henri rejoint à son tour l'exploitation viticole. Deux ans plus tard, sa soeur Marie-Hélène Duporge s'implique également dans l'entreprise familiale. En 1968, ils achètent une propriété à David et Beaulieu. En 1999, Philippe Person, fils de Marie-Hélène Duporge, reprend la propriété et se retrouve à la tête d'un vignoble de 93 ha.
Entre 2004 et 2016, Philippe Person a poursuivi l'extension du domaine. L’exploitation familiale des Vignobles Jalousie Beaulieu rachète le Château Pascaud en 2017, cette transition s’ effectue en douceur, puisqu'elle fait suite à 20 ans de fermage auprès de l'ancien propriétaire, Bernard Avril. Le vignoble Pascaud représente 27 ha sur un terroirargilo-calcaire planté à 4 600 pieds/ha.
En 2016, la SCEA des Vignobles Jalousie Beaulieu exploite 160 ha de vignes. Son fils, Pierre Person, rejoint l'aventure familiale en 2016 et représente la sixième génération.
Pour Philippe Person, “les vins présentés à la vente cette année sont Château Jalousie Beaulieu 2018, Château Jalousie Beaulieu cuvée Prestige 2018 et Château Pascaud 2018. A partir de Juin 2020, s’ajoutera notre nouveauté : Château Pascaud Réserve 2019.
Les vendanges 2019 se sont bien passées, ce millésime est d’une qualité remarquable. Après deux années compliquées, en terme de volume (gel en 2017, grêle en 2018), nous sommes heureux d’avoir, en 2019, obtenu le volume attendu par l’appellation Bordeaux Supérieur.
Ma plus grande fierté est de voir au quotidien l’implication de l’ensemble de l’équipe qui accomplit avec enthousiasme un travail rigoureux pour assurer la qualité de nos vins et le respect de notre environnement.
Nos sols sont majorativement de type argilo-calcaire et les cépages : 80% Merlot, 12% Cabernetfranc, 7% Cabernet-Sauvignon et 1% Malbec. Le mode de culture est raisonné et applique les normes du SME (Système Management Environnemental).
Nous sommes fiers d'avoir obtenu la certification HVE niveau 3 et ISO 14001 reconnu à l’international. Cela signifie une agriculture plus respectueuse pour l'environnement en respectant un cahier des charges très rigoureux, créé et contrôlé par le ministère de l’agriculture, préservation de la biodiversité, stratégie Phytosanitaire, gestion de la Fertilisation, gestion de la ressource en eau.
Je suis heureux que mon fils Pierre ait rejoint l’aventure familiale et représente ainsi, la sixième génération.”
On est bien au sommet avec ce très savoureux Bordeaux Supérieur Château Jalousie Beaulieu 2018, médaille d’Or Paris 2020, riche et parfumé (griotte, prune, humus), bien charnu, d’une bonne longueur au palais, aux tanins bien mûrs, parfait, notamment, sur un jarret de veau aux cèpes séchés ou des cailles rôties. Le Château Jalousie Beaulieu cuvée Prestige 2018, plus dense, a des senteurs de fruitscuits et d’humus, c’est un vin de bouche à la fois puissante, soyeuse et parfumée, de garde. Quant au Bordeaux Supérieur Château Pascaud 2018, au nez complexe, où dominent le cassis mûr et les épices, est un vin ample et harmonieux, avec une jolie structure, de charpente élégante.
Fondée au début 1900, la Maison Charles Ellner, est aujourd’hui gérée par la 3ème génération alors que la 4ème y a déjà pris une part très active depuis plusieurs années. Elle a su évoluer et grandir en préservant son identité et son savoir faire familial. Pour mémoire, Charles-Émile Ellner créa, au début du siècle, sa propre maison. Et, parmi ses successeurs, son fils Pierre, qui a été la véritable “locomotive” de la maison, a su transmettre à ses enfants cette passion pour la terre et le vin. Michel, plus attaché aux valeurs de la terre, s’est très souvent retrouvé aux côtés de son père et ils ont constitué le patrimoine de leur maison. Il a été suivi par ses deux fils Arnaud, maître de chai et Frédéric, directeur du vignoble. Jean-Pierre s’est vu confier la tâche administrative qui devenait de plus en plus lourde. Le vignoble couvre une superficie de 50 ha répartis sur une quinzaine de communes. La diversité, la richesse, la finesse de nos cuvées attestent de notre volonté de placer nos Champagnes au plus haut de l’échelle qualitative. La fidélité que nous accorde notre clientèle française, témoigne de la régularité et de la constance de nos Champagnes au fils des années. Toujours à la recherche de nouvelles opportunités, notre société a su développer ses marchés à l’exportation, secteur qui représente actuellement près de 60% de ses ventes.
Il y a ce remarquable Champagne Séduction Millésime 2007, 70% Chardonnay partielle- ment vieilli en vieux fûts de chêne, 30% Pinot noir, dosage 6 g/l, pas de fermentation malo-lactique, c’est une belle cuvée de couleuror, alliant distinction et structure, ample et florale, de jolie bouche aux nuances de fruits confits, très élégante, de mousse intense et fruitée. Également un formidable 2006, 75% Chardonnay, partiellement vieilli en vieux fûts de chêne, 25% Pinot noir, dosage 6 g/l, de robeorclair, où se retrouvent les fleurs et les fruitssecs, bien équilibré et harmonieux, dense, de bouche puissante, aux notes subtiles d’agrumes, de narcisse et de pain grillé, un Champagne racé.
Le 2005, 69% Chardonnay (Avize, Tauxières et Epernay) partiellement vieilli en vieux fûts de chêne, 31% Pinot noir (Rilly, Epernay et Sermiers), dosage 6 g/l, est bien spécifique à ce millésime puissant, une cuvée d’exception fraîche et fruitée, avec une mousse légère et parfumée, des arômes délicats aux des nuances de rose, de genêt et d’amande.
La cuvée Prestige 2006, dosage 8 g/l, pas de fermentation malo-lactique, où dominent les agrumes macérés et les petits fruitssecs, est tout en persistance aromatique, de jolie robe dorée, harmonieuse en bouche, complexe, révèle une finale délicate onctueuse et soyeuse. Le 2004 est sublime, au nez dominé par les fruits mûrs, très bien dosé, qui associe richesse, saveur et vivacité, d’une belle finale aromatique où l’on retrouve des nuances de citron et de miel.
Formidable brut Premier Cru (Chardonnay majoritaire, 75%, le reste en Pinot noir), de robeor pâle, qui développe un nez de noisette fraîche, de bonne bouche, mêlant distinction et rondeur, un Champagnevineux mais en même temps tout en finesse, opulent et parfumé, aux notes de brioche en finale. L’Extra brut 50% Pinot noir, 30% Chardonnay, 20% Pinot meunier, est excellent, un Champagne de très jolie robe d’un or aux reflets roses, d’une grande fraîcheur, vif, fruité, avec une très belle fin de bouche, superbe à l’apéritif et pour accompagner un plateau de fruits de mer.
Vous aimerez encore le brut Intégral, zéro dosage, donc, 60% Pinot noir et 40% Chardonnay, vif, frais, floral, tout en délicatesse, une réussite comme le Grande Réserve brut, 60% Chardonnay et 40% Pinot noir, cinq ans minimum sur lies, dont la couleur attractive annonce l'intensité de cette cuvée. Le nez est d'une vinosité nerveuse. La fraîcheur florale doublée de nuances fruitées précède une belle minéralité, tout en finesse et longueur en bouche.
❤❤❤❤❤ Au sommet. Un vignoble de 25,5 ha de vignes sur des parcelles morcelées qui apportent leur complexité et leur complémentarité. Sols de graves et de sables de la terrasse de Pomerol et sous-Sols de graves ou de molasse riche en crasse de fer. L?encépagement a été repensé lors de l?achat récent d?une parcelle de 4 ha : 73% Merlot, 24,4% Cabernetfranc et 2,6% Petit Verdot pour sa fraîcheur. Mazeyres est un magnifique manoir du XVIIIe siècle, entièrement restauré et parfaitement mis en valeur dans un bel écrin constitué d?arbres et de magnolias centenaires. Des fouilles ont permis d'exhumer de très belles poteries datant du IIIe siècle, vestiges de l?époque gallo-romaine et précieusement conservés au château.
Quatrième génération de viticulteurs et négociants libournais, Alain Moueix dirige la propriété et apporte son expertise et son savoir-faire issus du terroir. Conscient de ce potentiel unique, dès 1992, il décide de mettre en valeur ce vignoble afin que celui-ci puisse révéler son authentique expression. Il opte, dans un premier temps, pour une viticulture raisonnée et met en place une gestion parcellaire pointilleuse afin de révéler la diversité et la complémentarité de ces différents terroirs.
Enrichi de son expérience au sein du château Fonroque (100% en biodynamie depuis 7 ans), Alain Moueix a pu constater des changements notables en matière d?interaction entre la plante, le sol, le sous-sol et l'environnement produisant ainsi un effet d'authenticité et de finesse dans l'expression du terroir au sein des vins produits. Alain Moueix a apporté à Mazeyres son expertise et surtout une ouverture d?esprit certaine. La conversion à la Biodynamie a débuté par quelques parcelles en 2011. En 2012, la totalité de la propriété a été convertie.
Grâce à la Biodynamie, les vins ont, en plus de cette fraîcheur assez caractéristique, un côté aérien et une belle verticalité. La propriété est certifiée Bio depuis 2015.
?Nous avons encore un très beau millésime, nous explique Alain Moueix, c?est vrai que nous avons une succession de beaux millésimes à Bordeaux, c?est peut-être dû au changement climatique.
En 2019, le printemps a été plutôt humide, il a été suivi d?un été très sec et d?un bel été indien. Ces automnes qui sont maintenant toujours magnifiques permettent d?atteindre de belles maturités. Avec nos terroirs, que ce soit le plateau calcaire au château Mazeyres ou le coteau argilo-calcaire à Fonroque, les vignes résistent très bien à cette sécheresse grâce aux réserves hydriques en sous-sol, le vignoble n?a pas du tout souffert et les raisins ont mûri sans à-coups, ce qui est très important.
Sur le terroir un peu plus léger du château Mazeyres, il a fallu utiliser tout ce que la Biodynamie nous propose pour éviter que la vigne ne se bloque, les tisanes ont permis d?éviter le stress hydrique, la perte des feuilles. Les vins ont un taux d?alcool assez élevé même si l?équilibre est préservé. Juste avant les vendanges, il a fait très sec avec du vent, nous nous sommes dépêchés de récolter, je ne suis pas un adepte des surmaturités, cela ne m?intéresse pas. Résultat, nos vins ont un bon équilibre, une belle texture, pas de dureté, beaucoup de longueur et de profondeur, encore un très beau millésime.
En quatre ans, trois beaux millésimes, le 2019 est peut-être un peu plus solaire que le 2016 mais moins que le 2015.
2017 : nos vins sont aimables, très ouverts, très agréables, on peut commencer à les boire. Ils vont permettre d?attendre les 2016 qui ont encore besoin d?un peu de temps. Un grand millésime demande quelques années de bouteilles pour être apprécié à sa juste valeur.
2018 : des vins beaucoup plus riches que les 2017. Belle texture, des vins très veloutés, suaves, les Merlots ont très bien réagi cette année-là, c?est le côté velours qui ressort. Les vins ont gagné en intensité, il y a surtout un fruit exceptionnel que nous préservons à l?élevage.
Au château Fonroque, la maison a été rénovée, la salle de dégustation est opérationnelle maintenant. Nous allons commencer la construction d?un nouveau cuvier qui sera en service pour la vendange 2020. L?idée est de pouvoir accueillir davantage de petites cuves. Nous passerons de 13 cuves de vinification à 27, afin de mettre en valeur les différentes parcelles et leurs particularités.
Avec les petites cuves il y a moins de pression sur les vins donc, on peut extraire avec plus de douceur, c?est un gage de qualité, nous gagnons en précision.
La Biodynamie nous fait gagner de la fraicheur dans nos vins. Les maturités étaient très abouties en 2019 et malgré tout les vins restent frais. Dans le Libournais, il ne fallait pas tarder à vendanger et au moment des extractions ne pas renforcer le côté solaire mais rester sur la fraicheur, sur l?équilibre. Par rapport aux autres qui n?ont pas ce mode de culture, nous proposerons des vinsfrais et équilibrés.
Il y a aussi tout un travail à l?élevage, quand on met du vin dans une cuve, le poids du vin l?empêche de respirer. A Mazeyres, nous avons 20% de l?élevage qui se fait dans des petites cuves ovoïdes en béton, en forme d?œuf, donc, et dans deux foudres. A Fonroque, nous avons trois foudres et allons en acheter d?autres. L?idée est de continuer à avoir 50% du vin élevé en barriques, l?objectif est toujours de mettre le fruit en valeur.?
Voilà vraiment un splendide Pomerol 2016, élevé 14 mois en barriques (30% de fûts neufs et 70% de fûts de un vin, 40 hl/ha), où, comme d?habitude, la finesse prédomine, de robe intense, au nez complexe où s?entremêlent les fruitscuits, alliant structure et élégance en bouche, un vin chaleureux et bien charnu comme il le faut, de garde, bien entendu, parfait avec un carré d'agneau rôti aux courgettes et tomates farcies ou un mignon de veau orloff.
Le 2015, de robe grenat intense, au nez de fruits mûrs (griotte) avec quelques arômes de cuir et, en bouche, on retrouve les nuances de fruits rouges avec un côté soyeux et une belle longueur, c?est un grand vin alliant structure et velouté. ?L?augmentation de la part de Cabernetfranc (21%, colonne vertébrale) et l?arrivée du Petit Verdot (4%, acidité́ naturelle) dans l?assemblage, associées à la biodynamie (pé́cision, éĺé́gance et fraîcheur) marquent une étape importante dans la définition tannique et aromatique de ce cru.?
Le 2014, est très fin mais volumineux, coloré, au nez, se mêlent la griotte et l?humus, a une bouche séduisante dominée par les fruits à noyau et la réglisse.
Le 2013 (12 hl/Ha seulement), pour lequel la sélection a été sévère, se goûte très bien, associant ampleur aromatique et finesse des tanins, avec des senteurs de fruits mûrs, de bouche harmonieuse. Le 2012, vraiment remarquable, est très typé Pomerol, au nez où s?entremêlent des notes d?épices et de fruits rouges mûrs, est un vin structuré, d?une bonne longueur en bouche, riche, très complexe.
Le 2011, d?une grande fraîcheur, d'une grande netteté, de robepourpre, est élégant aux tanins savoureux, très équilibré, et on vous le conseille sur un jarret de veau aux petits oignons ou un hachis d'agneau, purée de pommes de terre, notamment.
Le 2010, plus dense, encore fermé, a un très joli nez où se décèlent les connotations de prune et de musc, un très beau vin qui associe puissance et distinction, très classique, et commence à se goûter particulièrement bien. Voir le château Fonroque à Saint-Émilion.
Direction : Alain Moueix
❤❤❤❤❤ Un domaine de 19 ha issu d?un terroir exceptionnel de graves siliceuses et d?argiles graveleuses parsemées de moellons calcaires (70% Sauvignon, 14% Sauvignongris et 16% Sémillon pour les vinsblancs; 63% Merlot, 27% Cabernet-Sauvignon et 10% Cabernetfranc pour les vins rouges). Vendanges manuelles, élevage du blanc 40% en barriques neuves pendant 6 mois sur lies fines et 60% en cuves sur lies également; le rouge : vin de goutte 85% de la récolte en barriques pendant 12 mois et vin de presse 15%. Le vin produit sur le domaine se caractérise par une expression minérale autant en rouge qu'en blanc reflétant le type de solargilo-calcaire. La vigne est présente depuis longtemps au Domaine de Grandmaison : dès le XVIIIe siècle, Monsieur de Belleyme, Ingénieur cartographe du Roi Louis XV, mentionne notre crû alors appelé Barreyre. Au fur et à mesure des époques, la production de vin s?est parfois interrompue, (à cause du gel, du phylloxéra), et a parfois fait place à la polyculture. Grandmaison a aussi fait office de maison de campagne. François Bouquier, qui avait dû quitter son Cantal natal au début du vingtième siècle, y fit quelquefois les vendanges et acquit le domaine en 1939, quand il sut qu?il était à vendre. Puis, à partir de 1970, Jean (son fils) et son épouse Françoise reconstituèrent le vignoble et entreprirent la construction de l?actuel cuvier. Grandmaison entrait alors à nouveau en production. Depuis 1988, c?est François (leur fils) qui vinifie et avec son épouse Mayi, tous deux se consacrent à la propriété familiale depuis 1993.
?Nous présentons à la vente en 2020, les Pessac-Léognan rouge 2015 et 2016, et en blanc les Pessac-Léognan2018 puis 2019, nous précise François Bouquier.
Pour nous, les vendanges 2019 ont bénéficié d?un climat très favorable, elles ont commencé le 9 Septembre pour se terminer le 6 Octobre, état sanitaire parfait, excellente récolte quantitative en rouge, un peu moins en blanc.
Le 2019 est un vin charnu, riche, complexe, des degrés alcooliques importants, expressif, bien équilibré aussi bien en blanc qu?en rouge, il ressemblerait d?après nous, au 2009 mais avec moins d?opulence.?
Très beau Pessac-Léognan rouge 2017, une réussite, aux tanins mûrs, à la fois riche et souple, très équilibré, au bouquet intense avec des notes de sous-bois et de cerise mûre, de bouche ample et fondue. Fidèle à lui-même, ce 2016 est une réussite, développant des tanins mûrs, un vin savoureux, charmeur, à la fois riche et souple, très équilibré, au bouquet intense avec des notes de sous-bois, de groseille et de cerise mûre, de bouche ample. Beau 2015, où la structure prédomine, au nez puissant avec des notes de mûre et d?humus, bien charnu comme il se doit, de très bonne charpente, aux taninsharmonieux, un vin distingué, ample, de bouche pleine.
Splendide Pessac-Léognan blanc 2019 (avec une nouvelle étiquette), de robe scintillante et limpide, il est remarquable, avec cette touche d?acidité alliée à une rondeur agréable, au nez persistant de fougère et d?acacia, d?une jolie rondeur. Superbe 2018, riche, très floral, très parfumé, d?une longue finale, avec des nuances de pamplemousse et de pain grillé. Remarquable 2016, gras, dense, ample, aux notes de pomme et de fruitssecs, suave, mêlant finesse et persistance.
François et Mayi Bouquier